Journal
   du bord
 de Nesque

Je suis graphiste dans le Sud de la France, j'utilise CSS, HTML et Paged.js pour faire de la mise en page et j'essaie de travailler au maximum avec des logiciels libres et des outils traditionnels. Je suis actif dans plusieurs associations, j'organise des petits événements et je produis des semences paysannes.

Ce journal documente à la fois ma vie professionnelle et mes projets persos.

Manu Vazquez

1. Qui suis-je ?

Manu Vazquez, j'ai grandi à Venasque, au bord de la Nesque. Mes études m'ont amenées à vivre à Aix-en-Provence, Paris, Villefontaine, Marseille et Toulouse. J'ai commencé par des études en design graphique où j'ai appris à concevoir une affiche, une interface mobile, coder un site web, dessiner, mettre-en-page.

Puis je me suis orienté vers le design de service et la recherche. C'est-à-dire réfléchir à la façon dont les documents, les objets et tous les outils qui nous entourent nous facilitent ou nous compliquent la vie au quotidien. J'ai écrit un premier mémoire sur le concept naissant de tiers-lieux et le rôle qu'ils auraient dû jouer dans l'émancipation collective, puis un second sur les outils d'expression politique des gilets jaunes. À chaque fois, j'ai utilisé les moyens du design pour représenter, questionner et tenter de solutionner les problématiques que je pose à l'écrit, par exemple en retravaillant la mise-en-page des cahiers de doléance proposés lors de la crise des Gilets jaunes pour renforcer leur usage et leur portée.

En 2018, j'ai accompagné les agents publics de la Région Sud en réinventant leurs outils/méthodes de travail pour alléger les temps de réunion, guider efficacement les porteurs de projet culturel ou mieux prendre en compte les besoins des habitants.

En 2019, j'ai travaillé avec la CNIL sur l'identification des dark patterns : ces interfaces trompeuses qui poussent les internautes à souscrire involontairement à des offres, ajouter discrètement une option/assurance à leur achat ou les forcer à accepter les cookies.

En 2020, je décide de revenir aux fondamentaux en démarrant une activité de designer graphique. Pendant 5 ans je me professionnalise en concevant des affiches, des sites web et des livres pour des artisans, associations, collectivités locales et petites entreprises. Je me tourne de plus en plus vers les logiciels libres et des techniques traditionnelles comme le dessin, la peinture ou le collage, ce qui donne un style particulier, et donc reconnaissable, à mon travail.

En 2025, je passe à la vitesse supérieure en fondant mon studio de graphisme. Studio Nesque est né avec mon style et mon rapport aux logiciels libres comme marque de fabrique.

0. J'ai décidé d'ouvrir un journal de bord

J'ai surtout décidé de me lancer sans réfléchir dans une aventure qui m'a toujours fait du pied, celle de documenter mon processus de création et le suivi de mes projets. J'ai mis "projets" au pluriel car pour l'instant je n'imagine pas ne parler que de design graphique (mon activité professionnelle principale) ou que de projets associatifs (qui prennent des fois plus de place que mon activité pro). J'ouvre cet espace pour y consigner ce qui me plait, sans cadrage.

Ouvrir un journal de bord ça me procure à la fois un sentiment de facilité et d'immédiateté, comme envoyer le premier commit d'un nouveau repo sur gitlab, et en même temps ça génère plein de questions et de doutes sur comment commencer, comme une première séance chez un ou une psy à qui j'ai envie de donner 30 ans de contexte avant de pouvoir aborder les sujets qui m'animent maintenant.

Pour profiter de l'immédiateté sans souffrir des doutes je fais au plus rapide : je me lance dans la rédaction de cette première note sans réfléchir au ton, ni aux rubriques, ni à la diffusion, ni à la fréquence de publication. Je fabrique un mini site pour avoir un rendu qui me parle et voilà, l'aventure peut commencer !

Drôle de coïncidence, tandis que je rédige cette première note de journal, je vois qu'un ami m'a recommandé à une personne qui cherche des graphistes sur le réseau social Mastodon. Il se trouve que je n'ai ni réseaux sociaux (excepté Mastodon que je consulte plus ou moins) ni portfolio pour présenter mon travail et c'est justement le premier enjeu de ce journal : Raconter le lancement de mon studio de graphisme et du site qui va avec.